J’ai commencé à vous présenter Lao She à travers l’un de ses écrits les moins connus, La cité des chats. Il est temps maintenant de passer à l’un de ses plus réputés, Le pousse-pousse.
Le titre en chinois se traduit littéralement par Xiangzi le chameau ou Chameau le veinard. L’auteur y raconte, avec amour et compassion, la vie troublée de Siang-tse (Xiangzi), jeune paysan honnête, responsable et intègre se réfugiant à Pékin dans les années 1920 pour être tireur de pousse-pousse. Malgré sa bonne volonté et son acharnement au travail, il va peu à peu se faire broyer par une société dans laquelle l’argent est roi.
Il y a du Zola dans Lao She. Ce dernier nous offre ici un récit sombre et accusateur, où malgré toute la bonne volonté du personnage principale, Xiangzi, ce dernier ne parviendra jamais à échapper à sa condition de tireur de pousse-pousse, l’une des classes les plus méprisées de la société de l’époque.
Xiangzi nous est présenté au début du roman comme un jeune homme fort, honnête et travailleur, bien qu’un peu naïf. Tout ce qu’il demande, c’est de se créer une petite vie tranquille grâce à la force de ses bras. Malheureusement, malgré son acharnement au travaille, il n’y arrivera jamais. Que ce soit les événements politiques qui secouent la Chine de l’époque, ou tout simplement la cupidité des hommes, Xiangzi ne fait qu’aller de désillusion en désillusions. Nous assistons impuissant, tout au long du roman, à sa lente déchéance. D’un jeune homme innocent, la société dans laquelle il vit en fera un homme désabusé, sans morale, prêt à tout pour gagner quelques piécettes.
Lao She nous offre là une vision bien sombre et une critique virulente de la société chinoise de l’époque.
* description tirée de Wikipédia.
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Ca n’a pas l’air drôle drôle, mais je crois que je vais mettre quelques unes de vos sélections de lecture dans mon kindle pour l’été, dont ce pousse-pousse. Après les livres érudits il est temps que je passe à un peu de littérature chinoise…
Disons que c’est à peu près aussi drôle que L’assommoir de Zola… Mais ce qui ne l’en rend pas moins superbe. C’est un fantastique récit et un grand classique de la littérature moderne chinoise.
Comme vous l’avez sans doute remarqué, j’aime beaucoup celle-ci, et n’hésitez pas à demander des recommandations si vous le souhaitez !