Aujourd’hui, départ tardif, pour commencer la journée par un déjeuner dans la vieille ville d’Annecy. C’est dimanche, il fait beau, tout le monde est de sortie.
Les rues sont animées, elles sont pleines de touristes aussi bien que des habitants de la ville, et de familles avec leurs enfants.
C’est aussi jour de marché, et il n’est pas facile d’avancer entre les étals dans les rues étroites et bondées. Mais c’est l’occasion de goûter aux bons saucissons et fromages de la région. On passe aussi devant quelques boutiques qui donnent l’eau à la bouche. Heureusement qu’un bon restaurant nous attend !
Après un bon déjeuner pris sous les arcades bordant les rues, nous continuons à nous balader au milieu des canaux. Je suis particulièrement fan de toutes ces petites maisons, formant tout plein de blocs de couleurs dans la ville.
Nous allons ensuite faire un petit tour au bord du lac, qui a tout l’air d’être un bon lieu de vie pour les habitants, entre les baigneurs et les nombreux pédalos.
Après cela, nous nous sommes dirigés vers Annecy-le-Vieux, en commençons par son abbaye, qui n’en a pas vraiment l’air d’une. En effet, ils ‘agit d’une salle d’exposition d’art contemporain. Il n’y a apparemment jamais eu d’abbaye à cet endroit, mais seulement des terrains appartenant à des congrégations religieuses. Ce jour là, il y avait une exposition sur les arbres. Divers oeuvres de tous les styles y étaient exposées (photos, peintures, sculptures, installation vidéo), proposant une réflexion sur la relation entre homme et arbre.
Puis nous avons commencés à monter vers les hauteurs de cette partie de la ville, où nous sommes tombés en plein dans une course cycliste. Nous sommes arrivés à notre destination en même temps que les derniers participants.
Là, nous avons pu voir entre autre la maison de Gabriel Fauré, plus en très bon état, mais avec une très belle vue sur la ville d’Annecy qui s’étend à ses pieds.
Nous sommes cependant bien rapidement partis, chassés par la foule. En effet, la course cycliste avait l’air d’avoir attiré du monde. Il y avait de nombreux stands, et nous avons aussi pu assister à la démonstration des jeunes élèves d’une école de gymnastique. Bref, le bruit et le monde ambiant nous ont vite chassés, et nous nous sommes dirigés cette fois vers le château de Montrottier.
Il s’agit encore d’un château-fort du Moyen-Âge. Ses premiers bâtiments datent du XIIIe siècle, et il a connu des modifications jusqu’au XIXe siècle. Il est d’aspect beaucoup plus austère que le château de Menthon, visité la veille, tout étant ici de couleur pierre.
Il est cependant tout aussi, voir même plus intéressant que ce dernier. En effet, le château de Montrottier expose aujourd’hui les nombreuses collections de son dernier propriétaire, Léon Marès, dans l’état même ou ce dernier avait tout disposé lorsqu’il y résidait, au début du XXe siècle. On peut donc y admirer tout un bric à brac d’objets divers, allant de la collection de baïonnettes, armes et médailles militaires, à tout plein d’objets venus des 4 coins du monde (Léon Marès n’a lui-même jamais voyagé, mais a collectionné avidement tout ce que pleins d’explorateurs/aventuriers/voyageurs ont pu ramener en Europe), en passant par des céramiques savoyardes, et pleins de petites babioles telles que des carnets de bal. Les collections couvrent des murs entiers, jusqu’aux plafonds. On en retrouve jusque sur les poutres soutenant les toits. On a vraiment l’impression d’être dans une caverne d’Ali Baba. De plus, notre guide était extrêmement calé, et a su magnifiquement nous décrire et expliquer tout ce que nous pouvions voir, malgré la diversité des objets présents. Malheureusement, il n’était pas possible de prendre de photos dans ces pièces là. Par contre, nous avons pu monter en haut du donjon, où nous avons profité d’une superbe vue sur les jardins et les montagnes aux alentours.