Après un dernier regard jeté aux tulou, nous voici en route pour Gulangyu. Trois heures de route plus tard, et vous voici à l’embarcadère, prêts à monter sur un bateau. En effet, Gulangyu est une petite île d’environ 2km2, située à quelques minutes de ferry au large de Xiamen (elle même une île).
Anciennement appelée Amoy, Xiamen fit partie des cinq ports ouverts concédés lors du traité de Nankin, en 1842, suite à la guerre des Boxers. Gulangyu est devenue suite à cela une enclave étrangère, et accéda au statut de concession internationale en 1903. On y trouve ainsi principalement des bâtiments à l’architecture coloniale, et attire de ce fait de nombreux touristes (voire beaucoup trop, ce qui fait un choc suite à nos étapes précédentes, ou on a pu éviter un maximum les foules).
L’île est entièrement piétonne, on ne trouve pour seuls véhicules que quelques voiturettes électriques, appartenant aux divers hôtels et commerces. Ce qui la rend plutôt agréable pour se balader, et change énormément par rapport au reste de la Chine, ou les voitures et autres véhicules sont omniprésents !
Nous voilà donc prêts à embarquer. Le soleil commence à se coucher lorsque nous montons sur le ferry, et disparaît bien vite de l’horizon.
La nuit tombe lorsque nous débarquons sur l’île, et nous commençons tout d’abord par rejoindre notre hôtel, histoire de poser nos sacs. Cela fait, nous partons en quête de dîner. Après un repas dans un restaurant de fruits de mer, nous voilà partis pour une petite balade au clair de lune (enfin, la lune ne sera pas vraiment présente, nouvel an chinois oblige). On commence tout d’abord par les coins les plus animés de l’île, avec de jolis bâtiments bien illuminés, et de nombreuses boutiques, bars, et marchands de rues. En tant que jeune demoiselle qui se respecte, je piaille et dévalise les étals de boucles d’oreille. Passé cette petite frénésie marchande, nous nous enfonçons dans des endroits moins animés, pour finir par nous perdre dans quelques ruelles sombres et non éclairées. Nous nous baladons un moment au hasard, puis finissons notre tour de l’île en passant par quelques parcs, dont l’un avec de nombreuses sculptures, avant de retomber sur notre hôtel, et de nous coucher.
Le lendemain matin, nous décidons de nous attaquer aux attractions plus classiques de l’île. Nous nous dirigeons donc tout d’abord vers le sommet de l’île, Sunlight Rock, où il nous faut batailler avec des hordes de touristes afin de pouvoir admirer une belle vue de l’île. La foule est étouffante, mais le panorama plutôt sympa. On voit s’étaler sous nos yeux tout un dédale de petites maison en briques rouges, au milieu d’un amas de verdure.
Nous prenons ensuite le téléphérique, pour aller visiter la volière, où j’ai été surtout impressionné par la présence de magnifiques paons.
Après cela, nous repartons nous perdre dans les nombreuses petites ruelles qui sillonnent la ville, et admirons toutes les belles maisons présentes. Certaines dont vraiment rêver, et ça, associé au climat doux qui règne sur l’île, donnent envie de s’y installer !
Nous nous dirigeons petit à petit vers le musée de l’orgue, où on peut apercevoir une belle collection d’instrument. On en trouve de tous les types, de l’immense orgue d’église, qui a du être exposé en plusieurs morceaux, car il n’y avait pas de pièce suffisamment grande pour l’exposer en entier, aux instruments plus petits, mais tout aussi somptueusement décorés.
Voyant qu’il nous reste un petit peu de temps avant notre le départ de notre avion, nous décidons d’aller faire un dernier tour au jardin Shuzhuang, en bord de mer, avant de nous diriger petit à petit vers notre hôtel, prendre le ferry, et nous rendre à l’aéroport.
Je n’aurais jamais imaginé que la Chine puisse avoir un tel visage! On se croirait dans la vieille Riviera peinte par Monet, voire sur une île paradisiaque des caraïbes. J’aime beaucoup le petit écriteau « on ne vend pas aux Japonais ».
C’est vrai que ça ne correspond pas du tout à l’image plus clichée qu’on peut avoir de la Chine. Mais c’est ce qu’on apprend lorsqu’on voyage à travers ce gigantesque pays : la Chine possède mille et un visages différents, et elle est toujours prête à nous surprendre !
Pour le coup de l’écriteau, on a demandé à la vendeuse pourquoi. Elle nous a répondu que son boss venait de Mandchourie, et qu’il avait apparemment pas mal souffert de l’invasion japonaise dans sa jeunesse, et gardé une haine tenace envers eux. D’où l’interdiction formelle à ses vendeurs de vendre aux japonais !
Le panneau d’interdiction de vendre aux Japonais, c’est vraiment dingue !
Les ballons de baudruche, c’est un sac à dos ? Ils peuvent faire des « ailes », genre Mahou Shoujo avec ?
Pas vraiment un sac, au sens ou on ne peut rien mettre dedans, mais une déco dans le dos, accrochée comme un sac à dos, oui. J’ai vu pas mal de bestioles avec des pattes dans tous les sens. Il doit bien y avoir moyen de faire des ailes !
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