Aujourd’hui, nous partons explorer en kayak les mangroves de Langkawi.
Nous commençons tout d’abord par prendre un bateau, afin d’aller de l’hôtel à la mangrove. Le naturaliste qui nous accompagne en profite pour nous faire une petite introduction sur le sujet.
Les mangroves sont un écosystème particulier de forêts, situées entre terre et mer. Les arbres plongent directement leurs racines dans l’eau maritime salée, et sont donc de constitution particulière afin de supporter un taux de salinité particulièrement élevé.
Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, les arbres des mangroves étaient coupés afin de faire du charbon de bois. On peut d’ailleurs, aujourd’hui encore, apercevoir le four qui servait à cette transformation.
Cependant, depuis 15-20 ans, les populations locales, sensibilisées au problème écologique que cela représentait, ont décidé de replanter leurs mangroves, et elles sont aujourd’hui des espaces protégés. Celle que nous avons vu fait partie aujourd »hui du Kilim Geoforest National Park.
Les mangroves sont des écosystèmes à la faune très riche, comme nous allons bientôt le découvrir. Nous apercevons très rapidement de nombreux aigles dans les airs. On retrouve principalement deux races d’aigles, les aigles bruns, qui donnent leur nom à cet archipel d’îles (Langkawi signifiant littéralement aigle brun en malais), et des aigles pêcheurs à poitrine blanche.
L’intérêt d’avoir un naturaliste avec soi se fait très vite sentir. En effet, outre les nombreuses explications qu’il donne sur la région, et les anecdotes de ses aventures en milieu sauvage, il est aussi capable de repérer et de nous montrer très rapidement toutes sortes d’animaux, que je n’aurai jamais vu par moi-même. C’est ainsi que nous avons droit à l’un des petits moments magiques qui parsemèrent ce voyage : l’apparition de loutres de mer. Elles nagent et se faufilent entre les racines des arbres de la mangrove, au milieu desquelles elles se fondent parfaitement, et il n’est donc pas facile de les voir, mais avec l’aide du guide, c’est chose faite.
A un moment, nous apercevons entre les racines des éclats d’eau, accompagnés de cris. Le guide nous explique que les loutres sont en train de se battre contre un varan, qu’ils sont « ennemis mortels ». Heureusement, le combat ne dure pas longtemps, et nous voyons les loutres, ainsi que le varan, partir sains et saufs chacun de leur côté. Notre présence les a certainement dérangé.
Finalement, le bateau nous dépose au milieu de la mangrove, nous montons sur nos kayaks, et c’est parti pour l’aventure !
La marée est en train de descendre, et nous voyons sur les berges boueuses qui sont en train d’apparaître, une multitude de petits crabes multicolores.
Nous nous enfonçons de plus en plus au coeur de la mangrove. Les arbres deviennent plus touffus, la rivière plus étroite. Les branches forment de véritables tunnels dans lesquels on s’enfonce peu à peu. On se demande ce qui peut bien nous attendre au prochain détour de la rivière.
Tout d’un coup, le guide nous demande de ne plus faire trop de bruit, et de regarder au-dessus de nos têtes. Nous voyons alors un grand cobra qui se repose tranquillement. On dirait que le moindre mouvement pourrait le faire tomber sur nos têtes. C’est le moment que choisit mon frère, grand passionné de serpents, et qui en élève un chez lui, de poser toutes sortes de questions au guide sur les races de serpents présents dans la mangrove, s’ils sont très venimeux (certains, oui), tandis que mon père, lui, tente de faire tomber celui-ci avec sa pagaie. Heureusement qu’elle est juste un peu trop courte pour l’atteindre !
La marée continue à descendre, et nous entraîne peu à peu avec elle vers la mer. La rivière s’élargit, le ciel réapparaît au-desus de nos têtes.
On approche peu à peu du point de rendez-vous avec le bateau. C’est l’occasion cependant de voir encore quelques aigles.
Le guide, distinguant au son encore d’autres oiseaux, nous les montre, notamment un petit héron en train de pêcher.
La marée étant maintenant bien basse, le guide nous dirige alors vers une berge couverte de boue, afin de nous montrer des périophthalmes, ces petits poissons capables de respirer par leur peau comme des grenouilles, et de survivre à l’air libre.
Il est maintenant temps de remonter sur le bateau et de rentrer, après ce qui fût certainement l’expérience la plus riche de ce séjour en Malaisie.
Vu les loutres !!!! Ca a du être sympa comme ballade, sauf le moment avec le serpent au dessus des têtes… j’ai horreur de ces bestioles
Je suis rentrée de la balade des étoiles plein les yeux.
Quand aux serpents, ça va, je suis assez dé-sensibilisée, mon frère en ayant eu un à la maison à une époque, et en ayant tenu plusieurs fois dans les mains. Mais ils n’étaient pas venimeux. Là, avec le guide en train de raconter des histoires d’horreur de personnes qui se sont fait mordre, et mon père en train de titiller le serpent, venimeux, je n’étais pas très rassurée, bien que j’aie pourtant un peu l’habitude de ces bestioles.
Magnifique reportage, aussi bien l’histoire que tu nous racontes mais aussi les photos qui sont splendides ! Merci pour ce voyage là bas 😉
Merci. Je suis contente de voir que ce récit plait.
vivement la suite ! photos et textes qui donnent très très envie de prendre ta place 😉
Désolée, la suite tarde un peu. Je n’ai pas eu trop de temps dernièrement… Mais j’espère qu’elle sera en ligne d’ici ce WE !
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